Voyage au bout de l'alpage : Sentier des Jasses, l' Alpette, l'Enversin

La marmotte vous souhaitera bienvenue par ses cris stridents.
Elle fut longtemps chassée, braconnée. On venait la piocher pendant son sommeil hivernal, sa graisse, sa chair et sa fourrure étaient recherchées. La graisse de marmotte était utilisée contre les rhumatismes.
De nombreuses légendes ont couru sur les animaux alpins, certaines affirment que l'on a vu des chamois suspendus aux falaises par les cornes, ou encore que les marmottes se font trainer sur le dos par leurs congénères pour rentrer le foin amasser entre leurs pattes dans les terriers (Gabrielle Sentis)

Sur cet itinéraire vous retrouverez :
- Les anciennes mines : « Nul autre pays ne renferme une minéralogie aussi complète que l'Oisans» (Abbé Bayle). En 1900 la concession des mines de cuivre de la Fare occupe 16 ouvriers. La production donnera 20 000 tonnes de minerais bruts en 1904 et s’arrêtera en 1908. Cette concession incluait notamment un lieu nommé Saint Florentin, près de la cascade de la Fare. A défaut d'or on y trouvait de beaux cristaux de roche. On en trouvait des bruns à Vaujany au 18 -ème siècle et d'autres couleurs ailleurs. Les gisements ont été surexploités. Certains cristalliers continuent de découvrir parfois de beaux spécimens perchés dans des endroits périlleux, mais ils sont rares, les cristaux ayant été très recherchés.

- Les fleurs d'alpage :
Il était une époque où chacun se soignait comme il pouvait. Avec des plantes bien souvent. On ne partait pas à l’hôpital se faire soigner, et quand bien même si on y allait on n'en revenait pas !
Faire monter le médecin, prenait du temps, alors autant agir seul, grâce aux connaissances des plantes. Dans les alpages se trouvent l'arnica, possédant toutes les vertus et guérissant la paralysie ou les contusions. On utilisait aussi les lichens contre la coqueluche, l’anémone comme sédatif nerveux. La grande gentiane, reine des alpages servait de lotion cicatrisante. On utilisait le tilleul et la sauge en emplâtre pour soigner les entorses.

Si l'utilisation des plantes sauvages est à la mode aujourd'hui, sachez qu'à une époque elles faisaient surtout partie d'un mode de vie. On consommait tout ce que dame nature offrait : oseille et épinards sauvages, ou encore la carline (vulgairement appelé le chardon) dont le fond est un cœur d’artichaut délicieux, une plante protégée aujourd'hui.