Exposition de Danielle Tisseyre

Est-il encore besoin de présenter cette artiste viennoise bien connue dans toute la région et au-delà.
Danièle Tisseyre peint, grave, sculpte depuis toujours. On ne compte plus les expositions personnelles et collectives auxquelles elle a participé.
Son langage plastique passe par l’animalité et les paquets. C’est avec ces deux vecteurs d’expression qu’elle nous interpelle.
On retrouve dans ses peintures et ses dessins à la gestuelle vive le symbole animal. Ces animaux sont non identifiés. Ces animaux sont intelligents, elles leur a créé un langage.
Comment ne pas être ému devant ces mammifères, classe à laquelle nous, humains appartenons. Ils semblent loin de nos préoccupations, de nos avidités, de nos folies. Ils sont paisibles, sereins, en paix. Ils sont là.
Quant aux paquets, ils ressemblent à de vrais paquets confectionnés de manière obsessionnelle. La notion de paquet est dépassée. Danièle en a fait une œuvre d’art car le regardeur ne se pose plus la question de savoir ce qu’ils peuvent contenir. Mais, qu’à enfermer Danièle Tisseyre dans ces paquets ? Ce qu’elle ne peut dire ? Ce qu’elle ne peut montrer ? Ce qu’elle ne veut pas voir ?

Danièle Tisseyre n’est pas dans la séduction ni dans la provocation. Elle réveille nos émotions nous donne beaucoup à réfléchir sur notre condition humaine. Nous pouvons la remercier. Maintenant, ces animaux, ces paquets ne demandent plus qu’un espace pour continuer à être là et nous interpeller.
S.Allard