Suivre les pas de l’Empereur, de Corps à la Mure, de Laffrey à Vizille puis Grenoble, c’est parcourir une route chargée d’histoire, celle qui fut la Route des Alpes d’hiver, rebaptisée Route Napoléon.
De retour de l’ile d’Elbe en 1815, l’Empereur Napoléon Bonaparte prit la direction de Paris afin de retrouver son trône, traversant la Provence et les Alpes jusqu’à Grenoble. Ces soixante kilomètres entre Corps et Grenoble firent passer Napoléon «de l’état d’aventurier à celui de prince», bien avant qu’il ne recouvre son empire.
En 1932, furent annoncées les cérémonies inaugurales d’un itinéraire essentiel du tourisme automobile alpin.
Après l’ascension du col Bayard, l’Empereur et sa troupe arrivent à Corps le 6 mars, charmant village surplombant le lac du Sautet, où Napoléon se reposera à l’auberge Dumas.
La troupe impériale rencontre dans le défilé de Laffrey les troupes royales de Louis XVIII, envoyées pour l’arrêter.
Napoléon s’écrie «c’est moi, reconnaissez-moi ! S’il y a parmi vous un soldat qui veuille tirer sur son Empereur, qu’il fasse feu, voilà le moment !». Emus, les soldats du roi se rallieront à lui aux cris de «Vive l’Empereur !».
La statue équestre érigée sur ce que l’on a appelé «la prairie de la Rencontre» commémore l’épisode.
Dans la longue descente jusqu’à Vizille, Napoléon se confia au général Drouot en ses termes «Tout est fini, dans 10 jours nous serons aux Tuileries». Le château, où eut lieu l’assemblée delphinale, évènement précurseur de la Révolution française, abrite aujourd’hui le musée de la Révolution française.
Quand Napoléon se présente à la porte de Bonne, la partie est presque gagnée. La porte ne résiste pas aux coups de hache et de bélier et ses débris remplaceront les clefs de la ville pour être offerts à Napoléon.
A cet endroit, une plaque commémorative représentant l’aigle napoléonien est visible aujourd’hui.