Contrairement à d’autres hébergeurs, je n’ai pas longuement mûri ce projet. J’ai plutôt saisi une opportunité. Tout a commencé par le Chalet de la Boire en Oisans. Après avoir acheté cette ruine il y a une quinzaine d’années et après l’avoir rénovée pendant les week-ends et les vacances scolaires avec des amis, j’ai décidé de l’ouvrir au public et de la mettre en location en 2018.
En parallèle, j’ai rénové une maison de campagne dans le Trièves, dont l’environnement se prêtait également bien à un accueil authentique. J’ai d’abord aménagé un espace pour une tente, puis pour une autre, etc. Jusqu’à en avoir cinq aujourd’hui, de 2 à 4 places. Il s’agit de tentes nomades, spacieuses, aménagées avec des lits et des meubles, voire bénéficiant d’une terrasse avec transats et braséro.
Tout à fait. Ils ont tous les deux quelque chose de sauvage, d’isolé, de calme, d’authentique… en pleine nature. D’un côté, on a un refuge dans un alpage, sans voisins, ni activités alentour ; de l’autre, on a un moulin au bord d’une rivière, éloigné de tout. Les gens viennent y chercher du repos et du calme.
Le chalet permet à un couple, qui n’est pas nécessairement habitué à la montagne, de s’évader en pleine nature et de vivre une expérience type refuge, à un prix accessible. Il en va de même pour le Moulin, qui permet au couple de s’immerger dans la nature. Cela change les gens de leur quotidien et de la vie urbaine.
Nous commençons seulement à proposer quelques services annexes, tels que les sorties en montagne encadrées. En tant qu’accompagnateur en montagne, je peux par exemple emmener les gens en raquette autour du chalet. Pareillement, dans le Trièves. Nous réfléchissons également à faire découvrir les produits locaux à notre clientèle, voire à développer une petite restauration sur place une fois par semaine.
Tout a commencé avec Oisans Tourisme. Leurs services ont soumis notre projet de chalet à Isère Attractivité, qui l’a retenu et nous a aidés à réfléchir sur notre clientèle, nos tarifs, notre saisonnalité… jusqu’à l’élaboration de l’offre, mise en ligne il y a trois ans. Ensuite, nous avons renouvelé l’expérience avec le Moulin.
Cela nous a apporté de la visibilité et, en partie, des réservations. Mais le plus important pour moi est que cela nous permet de ne pas être totalement dépendant de plateformes telles que Airbnb. Comme on propose des circuits courts pour les produits locaux, on propose des circuits courts pour les hébergements touristiques ! Cela nous permet de cibler une clientèle qui sait davantage ce qu’elle cherche et où elle met les pieds.